Les plans à trois, le plaisir à la carte

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Les plans à trois, le plaisir à la carte

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« On ne va pas interdire les plans à trois. » Nous sommes en décembre 2020, sur l’antenne de Radio J, et Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté, rassure la France entière par cette petite phrase − qui passera à la postérité en obtenant le prix de l’humour politique (pour rappel, la ministre s’efforçait à ce moment-là de lutter contre la polygamie). La formule fait sourire, nous sommes d’accord. Mais elle raconte aussi quelque chose de notre roman national : depuis Les Liaisons dangereuses (et son trio formé par la marquise de Merteuil, le vicomte de Valmont et la présidente de Tourvel) jusqu’au Jules et Jim de François Truffaut, le fantasme d’une relation triangulaire fait partie de notre patrimoine. En témoignent les (nombreuses) expressions impliquant des triangles amoureux, et plus si affinités : « plan à trois », « ménage à trois », « triolisme » ou « trouple »…

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/ ... Tp3v0zv24s

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Les plans à trois, le plaisir à la carte

Message par MariePop's »

andreas a écrit : 08 oct. 2023, 09:44
Quelqu'un aurait l'article au complet ?
Les plans à trois, le plaisir à la carte
Les expressions ne manquent pas pour désigner les triangles amoureux comme les trios sexuels. Mais, du fantasme à la pratique, peu de place est laissé au hasard, souligne Maïa Mazaurette, la chroniqueuse de « La Matinale ».
Par Maïa Mazaurette

« On ne va pas interdire les plans à trois. » Nous sommes en décembre 2020, sur l’antenne de Radio J, et Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la citoyenneté, rassure la France entière par cette petite phrase − qui passera à la postérité en obtenant le prix de l’humour politique (pour rappel, la ministre s’efforçait à ce moment-là de lutter contre la polygamie). La formule fait sourire, nous sommes d’accord. Mais elle raconte aussi quelque chose de notre roman national : depuis Les Liaisons dangereuses (et son trio formé par la marquise de Merteuil, le vicomte de Valmont et la présidente de Tourvel) jusqu’au Jules et Jim de François Truffaut, le fantasme d’une relation triangulaire fait partie de notre patrimoine. En témoignent les (nombreuses) expressions impliquant des triangles amoureux, et plus si affinités : « plan à trois », « ménage à trois », « triolisme » ou « trouple »…

On ne sera donc pas surpris d’apprendre qu’en 2017, selon l’IFOP, 17 % des Français avaient expérimenté cette pratique − et même 29 % des Parisiens ! Ce très honorable score peut s’expliquer par une passion pour les relations complexes… mais aussi par une forme de pragmatisme, puisque le plan à trois ressemble furieusement à une version « soft » de l’orgie : du sexe à plusieurs, certes, mais dont tous les partenaires tiennent sur un seul matelas.

Plans FFM et MMF
Dans l’imaginaire collectif, le plan à trois est présenté comme le désir masculin par excellence… ce qui n’est pas complètement exact. Selon les données 2022 de la plate-forme pornographique Pornhub, les femmes sont plus nombreuses que les hommes (en proportion) à rechercher ce genre de contenus. Cependant, les chiffres de l’IFOP sont sans appel : les hommes sont surreprésentés chez les adeptes de triolisme − 33 % précisément, contre à peine 13 % de femmes. Cette disparité des vécus permet de battre en brèche une première idée reçue : non, le plan à trois ne se résume pas à un vaillant gaillard encadré par deux bisexuelles dévouées à son plaisir. La majorité des triangles comportent au moins deux hommes − et probablement trois (car il faut compter les trios gays). Ce qui n’empêche pas la pop culture d’alimenter le rêve de l’autre configuration (souvenez-vous du film culte Sexe Intentions en 1999, ou de Shame, en 2011), nettement moins fréquente : deux femmes pour un homme.

Pour désigner ce fantasme, Internet et l’industrie pornographique ont inventé l’acronyme FFM (female-female-male), qui s’oppose au MMF (male-male-female). Par souci d’efficacité, j’emploierai le même vocabulaire pour la suite de cette chronique.

Le plan FFM est si valorisé dans l’imaginaire hétérosexuel (« J’ai eu deux femmes pour moi, elles ont joui toute la nuit ! ») que des petits malins ont inventé le couple mollement libre dont la liberté est verrouillée autour des plans à trois : la femme peut avoir d’autres partenaires, mais à condition que la tierce personne n’ait pas de pénis. Les Américains parlent alors d’une règle one penis policy (pas plus d’un pénis dans la pièce). Cette appétence pousse de nombreux couples hétérosexuels à se montrer insistants avec les femmes bisexuelles (et non avec les hommes bisexuels), harcelées de propositions de plans à trois… alors qu’elles n’ont pas forcément envie qu’un homme vienne s’immiscer dans leurs aventures entre femmes.

Mais quid alors du plan MMF ? Selon une étude britannique publiée en 2017, ce type de plans à trois sert surtout à accentuer l’amitié entre hommes (qu’il y ait ou non relation sexuelle entre eux) : les hommes partagent du lien social en « partageant » une femme (qui reste en un seul morceau à la fin, je vous rassure).

Trouver la « pièce rapportée » de son fantasme
Fantasmer, c’est merveilleux, mais pratiquer, c’est une autre paire de manches. L’image d’Epinal, c’est celle d’une soirée arrosée qui dérape gentiment, en improvisation… Soyons honnêtes : ce type de glissement est assez rare. Et c’est exactement la raison pour laquelle les couples misent désormais sur des sites de rencontres comme Feeld, Wyylde ou Find a Threesome pour trouver la « pièce rapportée » de leur fantasme − une pièce rapportée généralement désignée sous le nom de « licorne » (dans votre lit comme dans la mythologie, la licorne est redoutablement rare).

Les allergiques au numérique préféreront, pour leur part, se tourner vers les quelques centaines de clubs libertins répartis sur tout le territoire. Une étude du magazine en ligne Libertin.io, menée en 2023, permet de savoir quels départements français sont les plus portés sur le libertinage (par l’analyse des recherches Internet des populations concernées). On y apprend que la Haute-Saône, l’Indre et la Nièvre sont aux avant-postes des relations à plusieurs, avec plus du double de recherches en comparaison avec la capitale.

On ne va pas se mentir : le sexe est déjà compliqué à deux, alors à trois, les plus anxieux peuvent attraper une migraine… que ce soit pour les couples qui « reçoivent » (et qui découvrent parfois trop tard les contours de leur jalousie) comme pour la licorne qui les rejoint (et qui peut se sentir démunie face à la complicité sexuelle de deux personnes qui se connaissent bien).

Pour éviter les fiascos, il va donc falloir faire exactement comme d’habitude : ne rien tenir pour acquis, poser des questions, écouter les réponses. Cette précaution est d’autant plus cruciale que notre idée du plan à trois est nourrie d’un imaginaire pornographique bien particulier : deux femmes pour une fellation, deux hommes pour une double pénétration… Des pratiques ni obligatoires ni très accessibles aux néophytes. Côté consentement, les choses sont d’une simplicité toute mathématique : l’accord de deux personnes sur une pratique ne suffit pas, car vous êtes trois.

Plaisir de regarder, plaisir de participer
Parce qu’il n’est jamais inutile de le rappeler, pensez également à vous protéger. Plus de partenaires égale plus de risques. Même s’il semble chronophage (ou contraignant) de changer de préservatif selon la ou le partenaire, ces petites transitions matérielles n’empêchent pas de s’amuser… Elles permettent également des plages de respiration, plutôt bienvenues quand la fatigue se fait sentir. Mentionnons à ce sujet qu’un plan à trois n’est pas forcément un marathon : le plaisir de regarder est tout aussi intense que le plaisir de participer. Cela dit, les athlètes des galipettes trouveront forcément de quoi se lancer dans de folles expérimentations : ils peuvent pour cela se reposer sur des Kama-sutra spécial plan à trois (Kama Sutra for Three, The Illustrated Guide To Threesome Sexual Positions)… et même des guides comme Osez faire l’amour à 2, 3, 4… (La Musardine, 2018).

Une fois votre plan à trois terminé, n’oubliez pas de remercier votre licorne : la courtoisie, ça reste important même quand le fantasme est assouvi. Vous pourrez ensuite débriefer la session avec votre partenaire habituel (le) : est-ce que tout s’est bien passé ? La jalousie est-elle venue s’immiscer dans les draps ? Est-ce un succès, un fiasco, une nuit en demi-teinte ? La conversation s’annonce plutôt facile, puisque selon une récente étude américaine, 87,7 % des personnes interrogées ont atteint l’orgasme lors de leur plan à trois (Archives of Sexual Behavior, 2022). La majorité des participants avaient plutôt envie… de réessayer !
Voilà ! Bonne lecture !
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andreas
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Merci Marie.
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